26/11/2021

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L’histoire des colombiers remonte à plus de 5000 ans, dès la domestication des pigeons à l’époque de l’Égypte des pharaons. Au XVIIe siècle, la France comptait 42 000 colombiers. Et Saint-Arnoult n’a pas échappé à la règle.

Si aujourd’hui nous appelons notre salle des fêtes Le Colombier, c’est très certainement pour sa proximité avec un élément de notre patrimoine architectural, situé tout proche rue des Remparts, le colombier. Il jouxte l’office de tourisme communautaire. À une certaine époque, tout le monde ne pouvait pas disposer d’un colombier. Ainsi, sous l’ancien régime, il fallait être seigneur d’un fief pour avoir « droit de colombier ». Plus le propriétaire était riche, plus le nombre de boulins autorisé, autrement-dit plus le nombre de nids de pigeon, était élevé.

Avec la Révolution Française et l’abolition des privilèges, le droit de posséder un colombier s’est élargi et le pigeon est devenu un gibier autorisé en période de moisson.

Notre colombier date du XVe siècle et faisait partie de la ferme du prieuré bénédictin. Ferme toujours existante d’ailleurs, la seule encore en activité sur notre commune.

Pour autant le colombier a changé de propriétaires au fil du temps et a été scindé de la ferme. Il est ainsi passé de la propriété de l’abbaye de Saint-Maur à celle des archevêques de Paris en 1536. Il a été cédé de nouveau en 1762 à Charles Rohan Rochefort. Vendu comme bien national en 1789, il a un temps appartenu à des particuliers avant d’être acquis par la commune dans les années 1970.

Il compte 500 boulins (voir photo de droite ci-dessus). Son bon état actuel est le fruit de nombreuses modifications au cours des siècles. La constitution de sa charpente correspond à un travail du XVIIIe siècle, voire début XIXe.

À l’origine, son accès devait se faire par la cour de la ferme et non par la rue des Remparts. Cette modification est intervenue probablement lors de l’acquisition de l’édifice en mains privées. Aujourd’hui, le colombier tourne le dos à la ferme et s’ouvre au public par le côté opposé. Ces  dernières années, il a été ouvert lors des deux week-ends du parcours d’artistes Hélium pour y accueillir des œuvres éphémères, dont une mettant en évidence ses boulins.

Sources : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.