03/11/2021

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Elle fait partie de la famille, mais se montre parfois bien envahissante. Elle est pratique mais qui n’a jamais pesté contre elle ? Surtout contre celle des autres. N’accordons-nous pas trop de place, ou plutôt pas la bonne, à la voiture ?

Nos villes ont souvent été construites bien avant que l’on puisse imaginer y circuler en voiture. C’est d’ailleurs ce qui fait leur charme, avec des petites rues biscornues, des petits trottoirs et des chemins d’un autre âge.
 
Aujourd’hui nous voulons garder cet esprit de petit village mais néanmoins pouvoir accéder facilement aux commerces et autres services. Le temps nous est compté et nous ne voulons pas le consacrer aux transports, qu’ils soient doux ou non. Il serait de toute façon difficile d’élargir les voies et d’augmenter les places de parking sans dénaturer le centre-ville.

Et c’est bien la première partie du problème. Comment imaginer nos villes de demain alors qu’elles ont souvent été conçues pour des calèches ?
 
Autre point : en 40 ans le nombre de voitures a doublé alors que la population n’a augmenté que de 20 %. Deux fois plus de voitures sur les routes, ce sont deux fois plus de voitures à garer. On peut parler de tout, de ce que l’on voudrait voir arriver, plus de transports doux, moins de circulation, mais les chiffres ne mentent pas et la réalité est tout autre.

En parallèle il faut noter qu’une 104 ou une R5 mesurait moins de 3,6m de long pour 1m50 de large contre environ 4m00 et 1m80 pour les dernières Clio et 208. Sans parler de la multiplication des SUV. Le nombre de voitures a donc doublé, et en plus elles prennent davantage de place.

On peut retourner le problème dans tous les sens, on ne peut pas penser à l’avenir sans intégrer les voitures et développer des transports alternatifs. Les exclure des projets est un non-sens.
Les solutions devront être partagées.

Davantage de places de stationnement pour une petite ville de demain ?
Préparer l’avenir est l’enjeu du dispositif « Petites Villes de Demain ». La place de la voiture ne pourra pas échapper aux réflexions et aux projets qui verront le jour à l’issue de ce programme d’actions lancé par le Gouvernement en direction notamment de notre commune. Cela passera très certainement par davantage de places de stationnement en centre-ville.
Trop onéreux pour le seul budget d’une petite commune, la construction d’un parking souterrain pourrait être alors envisageable avec le soutien de l’État dans le cadre de ce partenariat.

Et si on faisait preuve de civisme ? 
Chaque automobiliste, autant que nous sommes, possède une partie de la solution. Il suffit de faire usage des places de stationnement prévues par le législateur, lequel n’est pas resté dans l’inaction face au phénomène. 
Ainsi le Plan Local d’Urbanisme prévoit : « Le stationnement des véhicules de toute nature correspondant aux besoins des constructions et installations nouvelles doit être assuré en dehors de la voie publique. Il devra être réalisé sur le terrain propre de l’opération ».

Quel que soit le type de logement construit aujourd’hui, il doit prévoir un nombre de places de stationnement en fonction de sa surface. 
- Pour les constructions de moins de 200 m² de surface au plancher, il sera créé au moins une place de stationnement par tranche de 60 m² de surface au plancher, dont une au moins sera couverte. 
- Pour les constructions de plus de 200 m² de surface au plancher, il sera créé au moins une place de stationnement par tranche de 40 m² de surface au sol, dont une au moins sera couverte. 
- Pour les constructions de plus de 700 m² de surface au plancher, il sera réalisé en outre, 10 % d’emplacements supplémentaires. 
- Pour les constructions de plus de 1 500 m² de surface au plancher, au moins 80 % des places de stationnement créées seront en sous-sol. 
- Pour les constructions de logements sociaux, il sera créé une place de stationnement par logement.





Un véhicule stationné chez soi est gage de sécurité et de civisme
Garer son véhicule chez soi assure à son propriétaire plus de sérénité, permet de ne pas gêner la mobilité précaire des handicapés, libère le passage des piétons, facilite la circulaton des transports en commun et permet le bon fonctionnement des services publics comme la balayeuse et le ramasagge des ordures ménagères par le SICTOM. 
Votre assureur vous le confirmera : « En France, un véhicule est volé toutes les 4 minutes. Ce chiffre concerne certains types de véhicules, notamment les SUV et ceux dont le système d’ouverture des portes et le démarrage électronique sont vulnérables. Trois régions concentrent à elles seules 50% des vols de voitures en France : Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. 
Après les enjoliveurs et les autoradios, c’est aujourd’hui au tour des pots catalytiques d’être la convoitise des voleurs. 
Certains assureurs conditionnent le maintien de la garantie vol à un comportement « prudent ».  Parmi les mesures de prévention préconisées contre le vol figure la remise du véhicule la nuit dans un garage fermé à clé. En cas de non-respect de ces mesures, les contrats peuvent prévoir diverses sanctions pouvant aller de la non-garantie à la réduction de l’indemnité. 
Autant faire de la place dans son garage pour y loger sa voiture.

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