11/06/2021

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La tentation peut coûter cher !
Les difficultés des uns ne doivent pas servir les autres. En matière de crédit, l’occasion est malheureusement souvent le cas. Ne vous laissez pas tenter !

Alors que la pandémie de covid 19 fragilise le pouvoir d’achat d’une partie de la population, on voit apparaître sur internet des offres de micro-crédits.
 
Qu’est ce qu’un micro-crédit ?
Il s’agit de prêts instantanés de petites sommes (jusque 1000 €) sur des durées courtes (3 mois). Ils sont présentés par des banques (Floa Bank, Cashper) ou d’autres sociétés financières (Bling, Finfrog, Lydia) comme des alternatives « responsables » au crédit classique et aux frais d’incidents bancaires liés au découvert.

Quel rapport avec le miroir aux alouettes ? 
Le micro-crédit peut également s’avérer être un piège ! Il fonctionne comme une avance sur salaire. En général, l’échéance de remboursement est prélevée lorsque l’emprunteur perçoit ses revenus. 
Mal distribué, il expose les souscripteurs au mal-endettement ainsi qu’à des impayés susceptibles de fragiliser encore davantage leur budget. Ces banques et sociétés mettent en place des techniques commerciales qualifiables de  « pousse-au-crime ».
 
Comment le piège fonctionne-t-il ?
Après avoir effectué sa demande de crédit, le consommateur est placé devant un dilemme pernicieux. S’il patiente quatorze jours pour en obtenir le versement (délai de rétractation), l’avance est gratuite (Bling et Cashper) ou soumise à des frais limités, bien que loin d’être neutres en proportion de la somme empruntée (Finfrog, Floa Bank, Lydia). Mais si, comme la plupart des clients, il en demande le versement immédiat car son besoin de liquidités est urgent, alors la note flambe instantanément (jusqu’à 30 euros de frais).
Une fois pris en compte l’ensemble de ces frais, les établissements dissimulent aux emprunteurs le taux d’intérêt annualisé des crédits qu’ils proposent pour obtenir l’avance dans le délai annoncé (frais obligatoires compris). Dans ces conditions, si Finfrog flirte avec le taux maximum autorisé des crédits conso (taux d’usure), Bling, Cashper et Floa Bank le dépassent allègrement (de 4 à plus de 100 fois). À cet égard, la palme de l’indécence revient à Cashper avec un taux de 2 234 % ! Le piège se referme.

Qu’est-ce que UFC met en place pour ce qui semble être des pratiques commerciales à hauts risques?
UFC QUE CHOISIR, mobilisée au côté des consommateurs a déposé plainte pour pratiques commerciales trompeuses à l’encontre de Bling, Cashper et Floa Bank auprès du Procureur de la République de Paris. L’association demande aussi aux législateurs européens de mettre un terme aux passe-droits faits aux micro-crédits en les soumettant à la réglementation qui s’applique aux crédits classiques.