10/06/2021

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Quand le vin coulait à flot.
Aujourd’hui activité associative, au Moyen-Age la culture de la vigne était l’un des moteurs de l’économie locale.

Dès le moyen-Âge, les Bénédictins ont défriché les forêts sur les coteaux de Saint-Arnoult pour y planter de la vigne. Culture permise par les règles de Saint Benoît écrites au 6e siècle permettant aux moines de consommer une pinte de vin par jour. Cette production étanchait aussi la soif des Arnolphiens et alimentait les auberges de la commune fréquentées par les nombreux pèlerins venus se recueillir sur la sépulture d’Arnoul. Elle était même exportée à Paris.
 
À cette époque on dénombrait au moins 6 pressoirs en ville et dans les faubourgs. Le droit de pressurage constituait un revenu important pour le prieuré. Les barriques étaient stockées dans les caves situées sous les maisons de part et d’autre de la rue Haute, aujourd’hui la rue Charles-de-Gaulle, aux numéros 66 ancien Hostel Nostre Dame, 20 Hostel Saint-Martin, 21 la Vieille École, 17 et 19 Le Panier Vert, 45 Le Petit Écu…

Les cépages les plus connus étaient : le Morillon blanc qui avait fait la réputation des coteaux de Bourgogne et le « Meunier rouge », qui sous Napoléon III faisait partie des « vins parisiens ».

Un plan de 1822 retrace les principaux vignobles, dont les appellations résonnent encore aujourd’hui sur les plaques de noms de rues de notre commune : Butte des Vignes - Côte de Chatras – Pamplune – Les Grands Meurgers – Le Clos Bouvert aux Meurgers – Les Vignes des Halles et les Buttes de Fourneaux. Soit plus de 25 hectares consacrés au précieux breuvage pour une production annuelle moyenne à l’époque de 250 000 bouteilles.

Victime de la conjoncture défavorable, crise économique, départ des hommes pour la guerre, invasions et surtout contamination par le phylloxéra et le mildiou, la vigne a disparu de nos coteaux à l’aube du XXe siècle.
Ce n’est qu’en mars 2002, qu’une poignée de passionnés réunie sous l’étiquette « Le Sarment Arnolphien » fait revivre les traditions viticoles locales en plantant 1260 pieds de Chardonnay.


Sources : Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
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De nombreuses caves de la commune sont encore témoins de cette richesse viticole. Sur l’une d’elle, rue de l’Église on peut encore lire :  «vin blanc Saint Arnoult 1843 - 1845».