13/04/2021

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Et si Arnoul n’avait pas été enterré chez nous, où habiterions-nous ?
Comme chacun le sait, le nom de notre commune est tout droit venu de l’histoire, quand vers 535 Scariberge, nièce de Clovis, enterre son défunt mari, Arnoul, évêque de Tours, en forêt d’Yveline. Mais quel est son nom originel ?

L’appellation Saint-Arnoult-en-Yvelines, a été officialisée le 10 novembre 1918, par décision du conseil municipal, afin de la distinguer des autres villes éponymes.

Quelles ont été les évolutions du nom de la commune au fil des siècles ?
- En 1869, on peut lire sur une carte de Joseph Guyot (historien dourdanais 1836 – 1924) : Saint-Arnould mais aussi sur la carte de Seine-et-Oise, Saint-Arnoult.
- Durant la période révolutionnaire, la commune s’est appelée Montagne-sur-Rémarde (1796), puis Saint-Harnout-en-Beauce (24 ventôse an 5), St-Arnould, St-Arnoult-en-Yvelines et bizarement également Mejeanne, durant quelques mois…
- 1787 : Saint-Arnould (carte du Gouvernement Général d’île-de-France) et 1777 (carte des élections de Montfort et d’Étampes).
- 1764 Ville de Saint-Arnoult (Plan des chasses)
- 1715 et 1757 Saint-Arnould (Carte de Cassini)
- 1729 Saint-Arnoul (Carte de la forêt de Saint-Léger)
- 1715 Saint Harnoult et Saint Hernoult 
- 1511 Saint Arnul (Vaux de Cernay)
- XVe siècle Saint Arnout

Au Moyen Âge, le latin prédomine : 
- 1320, 1234 et 1224 on trouve Arnulfus-in-Aquilina
- 1061 Sancti-Arnulphi

Et avant l’arrivée de la dépouille d’Arnoul vers 535, quel pouvait être le nom qui désignait notre village à l’époque gallo-romaine ?
L’un des rares documents à donner la réponse en latin date du XIe siècle, cité en référence dans le livre « Les premiers monuments chrétiens d’Île-de-France, édité par le Ministère de la Culture, page 237 : « Id pia virgo satageret, médio in itinere sacrum cadaver divino nutu fixum haesit eo in loco, qui Aggelum Sylvae Aquilinae in tractu Carnotensi, nune ab ejus nomine sanctus Arnulphus dicitur, ubi digne cum conditus fuisset, mox divina virtus inclaruit »

Ce qui donne en français : « Comme la pieuse jeune femme s’y employait, le cadavre sacré s’arrêta, immobilisé par une volonté divine, au lieu dit le Petit Champ dans la forêt d’Yveline dans les environs de Chartres, qui maintenant s’appelle Saint-Arnoult, du nom du Saint, lieu où, bientôt, comme on l’y avait dignement enterré, sa vertu divine éclata ».

Bienvenue donc au Petit Champ dans la forêt, autrement dit peut-être aujourd’hui Clairière-sur-Rémarde ! Notez que faute de tombeau d’Arnoul, notre commune n’aurait certainement pas existé et la forêt serait probablement encore en place.

Sources : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.