06/01/2021

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La riche histoire de notre commune ne se trouve pas uniquement dans ses monuments et bâtiments, mais également dans le nom de ses rues.

L’actuel chemin départemental 988, ancienne route nationale 188, ou encore Grande route impériale en 1867 et avant encore nouvelle route royale ou route de Paris à Chartres, a pris le nom du docteur Camescasse par délibération du conseil municipal le 29 septembre 1946.

Jean Camescasse est né le 3 juillet 1861 à Paris 9e. Il avait suivi ses études à Lyon, où il avait été lauréat de la faculté de médecine en 1878 et interne au concours de 1883. Sa thèse s’intitulait « la rétention médicale des urines, en dehors des affections du système nerveux ». Aîné d’une famille nombreuse, il en assurait la responsabilité. Son frère Pierre était chirurgien, sa sœur Jeanne directrice et Louise institutrice, toutes deux à l’école des filles de Saint-Arnoult.
 
Le docteur a épousé Amélie Loubere, qui au désespoir du couple, n’eut pas d’enfants. Ignorant l’église et la religion, le bon docteur s’était exclusivement consacré à ses malades, principalement à ses patients les plus modestes, qu’il visitait à bicyclette, à cheval et plus tard en voiture, la deuxième à circuler dans les rues de Saint-Arnoult. À cette époque, la fièvre puerpérale faisait des ravages chez les femmes. Jean Camescasse a démontré les bienfaits du savon de Marseille et de l’eau de javel, ce qui lui a valu une médaille d’or de l’Académie de Médecine. La Légion d’Honneur lui a été attribuée le 10 février 1934. Ce qui a donnée lieu à une réception surprise, organisée chez lui, avec pour maître de cérémonie, un certain Docteur Arsonneau.
 
Sa femme est décédée en 1936. Lui même avait souffert toute sa vie des broches. En 1937, il est emporté par une « bronchorrhée matinale », à son domicile « la baraque » située dans la rue qui porte son nom aujourd’hui.


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Jeanne Camescasse, l’aînée des filles, célibataire, institutrice et qui terminera sa carrière à Versailles comme inspectrice.
D’où l’école Camescasse tire-t-elle son nom ?
Le 27 novembre 1881, le conseil municipal décide de construire une grande école de filles sur un terrain de 7 420 m² situé face à la mairie. En remplacement des religieuses, jusqu’alors en charge de l’enseignement sur la commune, deux institutrices laïques sont nommées le 19 octobre 1884. Après Mlle Coiffier, première institutrice laïque, lui succède Jeanne Camescasse, la sœur aînée du docteur, qui assurera la direction de l’école, secondée par sa sœur Louise, également institutrice. C’est en mémoire des deux sœurs du médecin, que l’école sera baptisée Camescasse.

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Louise Camescasse, dite Jenny, l’avant-dernière de la famille, célibataire, institutrice elle aussi, la plus douce et la plus artiste.