04/11/2020
La vie sociale de chaque enfant débute par un saut dans l’inconnu. Un environnement dont il a bien sûr entendu parler mais à propos duquel il ignore tout : l’école et la maîtresse. Dans la présentation qui lui en a été donnée, il manque pourtant une pièce essentielle à son bon fonctionnement : l’ATSEM.
L’Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles ne figure jamais dans la description que les parents peuvent donner de l’école à leur bambin en préambule à leur première rentrée des classes. Titulaire d’un CAP petite enfance et du concours territorial adéquat, « l’ATSEM est notre assistante. En classe, elle est à nos côtés pour chaque activité. Nos ATSEM sont très professionnelles et connaissent très bien leur métier », se réjouit Pascale Ziane, directrice de la maternelle Guhermont.
L’ATSEM accueille les enfants à la porte de l’école le matin. Et même très tôt, dès 7h15 pour la garderie. Sa présence en classe, à veiller au moindre grain, permet à l’enseignant de se concentrer sur les activités pédagogiques. Elle est le repère de l’enfant pour trouver une oreille attentive à ces petits tracas de la journée : un besoin urgent, un lacet à refaire, un nez enrhumé, des mains sales…
C’est encore l’ATSEM, qui le midi sera présente à la cantine, et tentera de faire découvrir de nouvelles saveurs. Pas facile avec les légumes ! À l’heure de la sieste, pour obtenir le calme et faire un câlin, elle est encore à la manœuvre. Même après l’école, lorsque les enfants ont retrouvé leur famille, l’ATSEM est présente pour remettre de l’ordre dans la classe et veiller à son entretien. Une belle amplitude horaire et un large éventail des missions pour une profession qui souffre bien souvent d’un manque de considération. Bravo mesdames !
Nos écoles forment au CAP petite enfance
Le CAP petite enfance s’obtient après un cycle de formation de deux années en alternance. Actuellement, trois apprenties du C.F.A. la Grande Colombe de Rambouillet se forment au métier sous la tutelle d’une ATSEM. Un partage du savoir établi depuis de nombreuses années et toujours assorti de succès.
Sophie Morais, 15 ans d’Ablis
Lors de mon stage d’observation en classe de 3e à l’école maternelle Jeu de Paume, la directrice m’a dit que l’on pourrait m’accueillir en alternance si j’étais intéressée. D’où ma présence cette année en classe de grande section pour apprendre le métier d’ATSEM. Après le CAP, j’envisage de passer un Bac Pro.
Ophélie David, 16 ans d’Obville
J’ai effectué mon premier mois de formation à la maternelle Guhermont. Isabelle, ma tutrice, me forme aux différentes missions. En journée, je m’occupe des enfants, je les aide, je suis là pour eux. Le soir et durant les vacances, on fait le ménage des classes. Je préfère être à l’école en tant qu’ATSEM plutôt qu’élève.
Marine Goncalves, 17 ans, arnolphienne
J’ai toujours aimé m’occuper des petits enfants, notamment de mes cousins. Cela me plaît beaucoup. Ma seconde année à la maternelle Jeu de Paume confirme mon choix d’exercer dans la petite enfance. Je souhaite devenir ATSEM. Mes études se terminent en juin 2021. L’idéal serait d’effectuer la rentrée prochaine à Jeu de Paume. Mais quelle que soit ma fonction, l’essentiel sera d’être au contact d’enfants.