30/09/2020
1) VIe - VIIIe siècles. Caveau devenu crypte où d’après la légende, Sainte Scariberge a déposé le corps de Saint Arnoul, évêque de Tours, au VIe siècle, lorsque le convoi funèbre venant de Reims se dirigeait vers Tours.
2) Xe siècle. Premier sancturaire Xe siècle se composant d’une nef unique et d’une chapelle attenante. Nous avons un exemple similaire à l’abbaye romane de Boscodon près de Gap.
3) XIIe siècle. Église dite de Guy le Rouge (1104) avec un chœur, un transept, une nef et 2 bas-côtés, construits dans les proportions du nombre d’or.
4) XIIIe siècle. D’après Blandine Nouvellement, le clocher aurait été construit à cette époque et remanié au XVIe siècle. Pour d’autres historiens, il daterait du XVe ou XVIe siècle.
5) XVIe siècle. Adjonction de la seconde nef (dite nef de la Vierge) du collatéral nord (1526-1533). Transformation du bas-côté nord en nef dite de Saint Arnoul.
6) XVIIe siècle. Côté nord : presbytère. Côté sud : salle capitulaire - prieuré.
Elle est à l’origine de l’existence de notre commune. L’église Saint-Nicolas s’est élevée au fil des siècles avec pour point d’origine le tombeau d’Arnoul qui en constitue aujourd’hui sa crypte.
La première tentative d’inscription de l’église Saint-Nicolas au classement des monuments historiques date de 1911, en vain. En 1945, seul le classement de la crypte est acté. En 1964, l’église obtient son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Finalement le 5 juillet 1993, l’ensemble de l’édifice rejoint la famille des monuments historiques.
L’histoire de l’église Saint-Nicolas remonte à 535. À cette époque, une certaine Sainte-Scariberge, ne pouvant rejoindre Tours pour y enterrer son défunt mari, Saint Arnoul, évêque intérimaire de ladite ville, y dépose son corps en forêt d’Yveline. Elle fait ériger un oratoire, lieu de prière, au dessus du tombeau, vraisemblablement semi-enterré.
Des ermites veillent sur les restes d’Arnoul et créent une petite communauté. Des bâtiments sont construits autour de l’oratoire formant une première motte féodale, fortification de terre, l’ancêtre du château fort. Au fil du temps, un cercle concentrique d’habitations se développe pour y accueillir les pèlerins de plus en plus nombreux à vénérer Arnoul. Ces constructions autour du tombeau sont devenues depuis le réseau circulaire des rues actuelles (Voir photo page 16 Éclair n°149 septembre 2020).
Quant au tombeau du VIe siècle, il se dote au Xe siècle d’une nef et d’une chapelle attenante, avant de devenir l’église de Guy le Rouge en 1104, avec un chœur, un transept, une nef et 2 bas-côtés. En 1526, une seconde nef dite de la Vierge est construite, le bas-côté nord est transformé en nef, dite de Saint Arnoul. Au 17e siècle, le presbytère, la salle capitulaire et le prieuré viennent compléter l’édifice, tel qu’on le connaît aujourd’hui, et dont la crypte, n’est rien d’autre que les restes du tombeau d’Arnoul.
Sources : Ouvrages de la Société Historique et archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines