27/08/2020
Des fouilles ont démontré que l’homme s’est sédentarisé sur le territoire actuel de notre commune à l’époque du néolithique, 7000 ans avant Jésus-Christ.
Saint-Arnoult-en-Yvelines, un nom puisé dans l’histoire, il y a presque 1500 ans…
Notre territoire faisait partie intégrante de l’immense forêt d’Yveline. Il était traversé par la voie romaine venant de Carnotum (Chartres) pour se diriger, d’une part vers Lutèce (Paris), et d’autre part vers Châtre (Arpajon) et la Brie.
Mais ce n’est qu’en 535, que se trouve l’origine de « l’appellation Saint-Arnoult-en-Yvelines* », lorsque le convoi funèbre d’Arnoul venant de Reims, via Meaux, Gournay-sur-Marne, la Brie, la vallée de l’Orge, y est arrêté non loin de l’actuelle Rochefort-en-Yvelines, au pied de la butte de Normont.
Arnoul était issu d’une famille franque de la région de Rethel dans les Ardennes. Il a été élevé à la cour de Reims et remarqué par Remi, Évêque. Le roi Clovis lui donna une de ses nièces en mariage, dénommée Scariberge. Il voyagea en tant qu’émissaire, de Rome à Constantinople, de Jérusalem à Ravenne. Élu évêque intérimaire de Tours, il reprend ses voyages vers Poitiers et l’Espagne. De retour à Reims lors de la mort de Saint Rémi, il est assassiné, rue du Barbatre.
Conformément à ses vœux, son épouse Scariberge décide d’acheminer son corps vers Tours où il avait été prélat. Arrivée en forêt d’Yveline vers 535, à la frontière des Carnutes et des Parisii, Scariberge refuse d’acquitter un droit de passage. Le chariot contenant la dépouille de l’évêque ne peut repartir. Elle y enterre donc son mari sur place. L’église catholique le canonise sous le nom de Saint Arnoul d’Yveline ; il devient le patron de l’Yveline.
Un prieuré bénédictin est alors construit sur le tombeau d’Arnoul devenu aujourd’hui la crypte de notre église actuelle.
Du fait du culte voué à Saint Arnoul, la commune, située sur les voies des pèlerinages de Saint-Martin-de-Tours et de Saint-Jacques-de-Compostelle, se développe et prend au fil du temps le nom de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Elle comptait à la fin du Moyen-âge, 1500 habitants. Des rues et ruelles aux noms évocateurs : rues des bouchers, du martroy, des prêtres, des papegauts, de la truie qui file, de la cage, du dauphin couronné … rappellent la disposition du village et sa vie au Moyen-âge. Les auberges florissaient de part et d’autre de la Grande Rue, on en dénombrait, à la fin du XVIIe siècle plus de 60. Devant l’extension de la cité, en 1498, Louis XII autorisa un marché aux grains et une foire devant la léproserie (stade actuel) et François Ier permet aux habitants, en 1545, de s’entourer de murailles aux 5 portes.
* La dénomination « Saint-Arnoult-en-Yvelines » a été officialisée le 10 novembre 1918.
Sources : Ouvrages de la Société Historique et archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines