19/12/2025

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Les oiseaux sont le résultat visible aujourd'hui de plusieurs millions d'années d'une évolution qui leur a permis la conquête du ciel. Mais qui sont leurs ancêtres ?

Qui a précédé les oiseaux ? Cette question a été posée en 1859 quand Charles Darwin a présenté sa théorie sur l'évolution en publiant "L'origine des espèces". Deux ans plus tard, on découvrait le squelette fossilisé d'un animal étrange, gros comme une pie et vieux de 150 millions d'années.
Souvenez-vous, l'Archæopteryx, mi-reptile, mi-oiseau, il marque un tournant majeur de l'évolution et à sa suite, 9 000 espèces d'oiseaux se sont développées et ont peuplé la Terre.
Aujourd’hui les biologistes commencent à comprendre comment se sont formées les structures les plus compliquées, comment un embryon deviendra un oiseau, comment l’aile recouverte de plumes est devenue une mécanique de précision géniale.

Les oiseaux, une merveille de l’adaptation
Petit volume, petit poids, gros cœur, gros cervelet; de l'air partout dedans et des plumes partout dehors.
Ce qui caractérise le plus l'oiseau, est la plume. Si légère qu'elle permet le vol.
Mais le vol c'est aussi :
- Un squelette léger
- Une musculature particulière
- Un système circulatoire puissant d'une rare efficacité
- Un cœur qui bat à 300 voire 800 battements à la minute
- Un poumon qui se prolonge jusqu'à l'intérieur des os par les sacs aériens
- Des sens adaptés à un univers en 3D
- Un cervelet capable de faire la synthèse de toutes les informations

Une vie sociale très codée !
La vie sociale implique la communication, des signaux directs comme le pépiement des jeunes, ritualisés comme les parades nuptiales mais aussi des informations visibles comme la taille ou le plumage juvénile ou adulte.
Si l’hiver les petits oiseaux se côtoient aux mangeoires, c'est pendant la saison de reproduction que la rivalité est la plus forte; les hormones sexuelles accroissent l'agressivité. S'il est très combatif au niveau de son nid, l'oiseau se contente d'attitudes menaçantes aux limites de son territoire souvent par crainte de son rival. Il évite le plus souvent les batailles et reste partagé entre deux tendances : attaquer ou fuir et n'oublions pas qu'un oiseau blessé est souvent en danger et il ne se reproduira pas. La plupart du temps des gestes d'intimidation (gonflement du plumage, ailes écartées par exemple) sont symboliques mais efficaces.
Émettre et recevoir convenablement les signaux visuels et auditifs permet d'attirer un partenaire, se procurer la nourriture et s'approprier un territoire et les premières relations sociales commencent très tôt: avant que le poussin ne commence à briser sa coquille, il appelle de l'intérieur de l'œuf et les parents répondent. Débute alors l’apprentissage…
Observer les oiseaux, les différentes espèces, leurs comportements lorsqu’ils fréquentent les mangeoires est aisé. Ne vous en privez pas et offrez-leur une nourriture variée pour les aider à passer la saison hivernale. Beaucoup de nos populations de petits passereaux ruraux et urbains sont en danger.

Au restaurant des oiseaux en hiver
Les menus sont variés: graines de tournesol, graines plus fines pour les « becs fins », boules (sans filet plastique car c'est dangereux) contenant de la graisse végétale avec avoine, cacahuètes, petits insectes. Sans oublier un peu d’eau, une pomme ou poire qui permettent de compléter le menu.
Petit plus : Vous avez planté dans votre jardin cotonéaster, pommier d’ornement, pyracantha, sorbier des oiseleurs, lierre… une belle aubaine pour certains oiseaux qui en profiteront tout l’hiver !
Il y a un très grand choix de mangeoires à poser ou à suspendre (toujours hors de portée des chats). Ces modèles, installés à bon escient, vous permettront d'attirer un grand nombre d'espèces au jardin.
La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) recommande de nourrir les oiseaux uniquement en hiver lorsque la nourriture devient rare dans la nature, ce qui favorise leur survie. C'est-à-dire entre la mi-novembre et la fin mars. 
Cependant, il est important d'arrêter de les alimenter dès l’arrivée du printemps et des beaux jours, car beaucoup d'entre eux sont insectivores à cette saison. Les insectes sont une source plus riche en protéine, indispensable en période de ponte et de nourrissage des oisillons chez une majorité de nos petits passereaux.

L’hiver prépare le printemps !
C’est également le moment de poser les nichoirs pour les futures couvées.
Entre octobre et février, en dehors de la période de nidification, installez les nichoirs à l'abri du vent (généralement, les faces est, sud et ouest sont les plus favorables), à une bonne hauteur pour éviter les prédateurs, éloignés d'au moins 60 mètres pour une même espèce, sur des branches ou supports solides. 
Vous posez, les oiseaux choisissent ! Attention au diamètre du trou d'entrée. Il cible souvent une espèce en particulier. Renseignez-vous. 
Afin d’aider à la lutte contre certains insectes comme les chenilles processionnaires il est recommandé d’installer des nichoirs à mésanges par exemple.

En janvier on compte les oiseaux qui fréquentent la mangeoire, le jardin, ou le parc proche
Comme chaque année janvier est la période idéale pour observer, compter les oiseaux qui fréquentent les mangeoires et passer une heure pour participer au comptage hivernal des oiseaux des jardins proposé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN). Voir Eclair numéro 164 de janvier 2022. 
La marche à suivre est simple : prendre 1 heure de son temps le samedi 24 ou le dimanche 25 janvier 2026
Le comptage est également simple puisqu’on ne conserve que le chiffre le plus grand d’oiseaux de la même espèce vus ensemble. Les livrets que l’on télécharge permettent d’identifier les oiseaux. Les fiches espèces sont également disponibles.
Ce protocole fait partie d’une panoplie appelée « sciences participatives » permettant de renseigner sur les tendances évolutives des populations de diverses espèces et en particulier chez les populations d’oiseaux sur notre territoire national ou local. Voir ICI.

Quelques observations au parc de l’Aleu
Au cours de 2 balades au parc de l’Aleu, une en mai et la seconde en juin, avec des ornithologues nous avons croisé une trentaine d’espèces d’oiseaux :
1. L’Accenteur mouchet
2. Le Chardonneret élégant
3. L’Étourneau sansonnet
4. La Grive musicienne
5. La Fauvette à tête noire
6. Le Merle noir
7. La Mésange bleue
8. La Mésange charbonnière
9. Le Coucou
10. Le Pouillot véloce
11. Le Pic Vert 
12. La Pie Bavarde
13. Le Pinson des arbres
14. Le Rouge-gorge 
15. La Sittelle Torchepot
16. La Tourterelle turque
17. Le Troglodyte mignon
18. La buse variable
19. Le Geai des chênes
20. La Corneille noire
21. La Bergeronnette grise
22. Le Martin pêcheur
23. La Grande aigrette
24. Le Héron cendré
25. Le Pigeon ramier
26. Le Roitelet triple bandeau
27. Le Troglodyte
28. La Gallinule poule d’eau
29. Le Canard colvert 
30. La Bergeronnette des ruisseaux 
31. Le Geai des chênes 
32. Le Grimpereau des jardins