22/10/2025

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Dans le domaine des sports de combat, Nicolas Coulon est un touche-à-tout passionné. Depuis plus de quarante ans, il explore les arts martiaux sous toutes leurs formes. Son parcours, parfois ponctué de détours vers des disciplines plus modernes comme le MMA, témoigne d’une constante : la recherche de dépassement de soi et le respect de l’adversaire.
Portrait d’un sportif à temps complet, pour qui la transmission est aujourd’hui au cœur de l’engagement.

Quelques semaines après son titre de vice-champion à la Coupe du monde de Kudo, décroché cet été à Bourgas, en Bulgarie, L’Éclair est allé à la rencontre de Nicolas Coulon, à l’issue du premier cours de la saison délivré aux enfants de la section Kudo de l’USSA.

Former les jeunes : une vraie satisfaction
Satisfait, il l’est Nicolas, mais pas seulement de son podium mondial. Pour lui, ce succès appartient déjà au passé. Sa vraie fierté, en ce début de saison, est de voir une trentaine d’enfants évoluer sur le tatami arnolphien, quelques jours seulement après le forum des associations. Lors de ce rendez-vous annuel, il n’avait pas manqué de vanter les mérites de sa discipline, qui aide les jeunes à grandir avec des repères clairs : respect, maîtrise, persévérance, courage, humilité et solidarité. Autant de valeurs précieuses dans la pratique sportive, mais aussi à l’école et dans la vie quotidienne.

Quarante-trois ans de pratique
Ce fil conducteur guide Nicolas depuis ses débuts. À 49 ans, il cumule déjà 43 années d’arts martiaux. « Je ne remercierai jamais assez mon père de m’avoir inscrit au judo à l’âge de 6 ans. Lui, avait pratiqué la boxe. Je suis né à Versailles mais j’ai grandi à Rambouillet. C’est là que j’ai découvert le tatami et pratiqué le judo jusqu’à mes 13 ans auprès de Gérard Delahaye. J’ai même été champion des Yvelines », raconte-t-il.
De 14 à 16 ans, il se tourne vers la boxe américaine, appelé aussi full-contact. Plus tard, étudiant en électrotechnique à Besançon, il cherche un sport à pratiquer et goûte à la boxe anglaise dans le cadre d’une section sport-études. À son retour à Rambouillet, il reprend le kimono, cette fois pour découvrir le Taekwondo. « Cette discipline exige beaucoup de dextérité et de techniques de jambe. Je me souviens m’être classé 3e au championnat des Yvelines. Après trois ans, j’ai obtenu la ceinture noire et j’ai enseigné le Taekwondo durant sept ans à Saint-Arnoult-en-Yvelines. »

Le goût du défi
Toujours avide de repousser ses limites et d’élargir sa pratique, Nicolas s’oriente ensuite vers le Karaté Kyokushinkai. Ce style, réputé pour sa dureté, se caractérise par des techniques circulaires puissantes, des coups de pied, des attaques, des blocs et des projections. La pratique se fait sans protection. « Il faut être solide physiquement, mais aussi mentalement », prévient-il. En 2004, il décroche le titre de vice-champion de France.
Sa quête de dépassement l’amène ensuite vers le MMA. « J’ai été attiré par ce mélange de disciplines pour en former une seule. Le MMA combine des techniques issues du judo, du jiu-jitsu, du karaté, de la lutte, de la boxe ou encore du muay-thaï. Mais ce sport moderne reste avant tout un sport de combat, sans réelle dimension philosophique ou culturelle », souligne-t-il.

La découverte du Kudo
C’est justement pour retrouver cette dimension philosophique, indissociable à ses yeux des arts martiaux, que Nicolas retourne vers le karaté. Puis, au hasard d’internet, il découvre le Kudo, fondé au Japon en 1981. « J’ai pris contact avec Fabrice Cario, le représentant français de la discipline. Je me suis formé auprès de lui durant un an au dojo de Rennes, avant d’ouvrir la section à Saint-Arnoult en 2021. »
Le Kudo combine des techniques de karaté, de judo, de jiu-jitsu et de boxe. Il se pratique avec un casque à visière, permettant d’utiliser coups de poing, coups de pied, projections et immobilisations en toute sécurité. La discipline met l’accent sur l’efficacité en combat, mais aussi sur la maîtrise de soi et le respect de l’adversaire.

Des ambitions encore intactes
Lorsqu’on lui demande ce qui continue à l’animer, Nicolas répond sans hésiter : « Quand on est combattant, on veut toujours prouver à soi-même qu’on est capable de grandes choses. Mon objectif est de participer au championnat du monde au Japon en 2027 et d’y décrocher mon grade de 2e dan lors du rassemblement qui s’en suivra. Ce sera sans doute mon dernier grand rendez-vous avec la compétition. »
Mais son engagement ne s’arrêtera pas là. « J’ai bien l’intention de poursuivre le développement du Kudo et d’amener d’autres combattants arnolphiens à atteindre le niveau international », ambitionne le disciple de Takeshi Azuma, fondateur de la discipline.

Pour découvrir le Kudo auprès de l’USSA
Contact : Nicolas Coulon - 06 08 84 94 30 - kudo-star78@gmail.com