23/09/2025

Il est évident que les précipitations intenses et les périodes de sécheresse sont des conséquences du réchauffement climatique. Ce changement entraîne une augmentation des températures mondiales, modifie les schémas de précipitations et intensifie les événements météorologiques extrêmes, à l’image des dernières inondations et épisodes de grêle inconnus jusqu’ici et auxquels notre commune, comme tant d’autres, a été confrontée récemment.
L'urbanisation croissante et la réduction des zones végétalisées limitent la capacité des sols à absorber l'eau, aggravant les inondations lors des fortes pluies. Ne nous privons pas de désimperméabiliser les sols comme cela a été fait sur la place de la mairie, de végétaliser nos jardins au lieu de les bitumer et surtout d’utiliser le génie végétal : plantons arbres, haies et végétaux alliés !
Prévoir et s'adapter
Depuis toujours le climat a modelé la vie et la vie a influencé et modifié le climat, générant un système évolutif complexe. Aujourd’hui, c’est une nouvelle ère, engendrée par l’homme qui se dessine à l’aube du 21e siècle.
Des enjeux scientifiques, éthiques, économiques et politiques vont ponctuer les années à venir et définir notre capacité à vivre en harmonie avec notre environnement qui change inexorablement.
Les évènements climatiques extrêmes récents (tempêtes, sécheresses et inondations) marquent les esprits, signent cette nouvelle ère et incitent à la réflexion. Les premiers à observer ces phénomènes touchant la flore sont les naturalistes et les forestiers. Leurs inquiétudes les conduisent à étudier et à élaborer une stratégie face à la vulnérabilité des peuplements, de la biodiversité associée et à la recrudescence des incendies.
Trop humide ? Trop sec ?
Trop chaud ? Trop froid ?
Des températures plus chaudes, plus de précipitations alternées avec des périodes de sécheresse et une fréquence accrue des évènements extrêmes, cela signifie plus de stress hydrique pour la végétation, des risques d’incendies accrus et des invasions d’espèces.
Des épisodes plus fréquents de sécheresse : Le manque d'eau impacte négativement la végétation.
Un allongement de la durée de feuillaison : Entre 1962 et 1995, la feuillaison s'est ainsi allongée de dix jours. Aujourd'hui, elle augmente de quatre jours et demi tous les dix ans.
Quel choix pour l’arbre ?
Compte tenu de leur longévité, les arbres plantés aujourd’hui vont connaître d’importants bouleversements de leurs conditions de vie, engendrant une réponse individuelle puis collective : s’adapter, migrer ou mourir en fonction des capacités génétiques de chaque essence dans un délai d’une génération d’arbre, s'avère extrêmement court. Trois choix se dessinent :
- Un déclin de l’essence aboutissant à sa disparition,
- Une migration vers le nord ou en altitude : un degré de température en plus équivaut à 180 km vers le nord ou 150 m en altitude,
- Une adaptation aux nouvelles conditions.
Limiter l’artificialisation des sols
Elle s’accélère à travers la construction de toutes sortes d’infrastructures, petits et grands projets (routes, habitations, zones industrielles, commerciales, de loisirs, de stockage…) empiétant sur les forêts, les terres agricoles fertiles et les espaces naturels. Ces derniers constituent les principaux puits de carbone pour la régulation des phénomènes climatiques. Il est urgent de réduire l'imperméabilisation de ces sols.
La forêt francilienne et l’agriculture de la région sont vulnérables mais ont pourtant un rôle stratégique.
Dans ce bras de fer engagé, la forêt française ne perd pas de terrain mais n’en gagne plus. La surface des forêts se stabilise mais les zones de haies et bosquets se réduisent en milieu rural et urbain malgré les incitations à la replantation.
Le rôle social des espaces verts toutes catégories confondues en Île-de-France est primordial pour la santé, tant physique que morale des habitants. Mais aussi pour la santé de la terre, l’eau et l’air.
Qu’observe-t-on chez les arbres ?
En IDF on observe déjà dans les conditions climatiques et urbaines actuelles, l’apparition et l’évolution extrêmement rapide de changements écologiques, biologiques et physiologiques chez les végétaux tels que:
- Le déplacement de nombreuse s espèces vers le nord de leur aire de distribution,
- L’évolution physiologique de certaines espèces en réponse aux changements,
- Le développement d’espèces envahissantes ainsi que des conséquences inconnues sur l’évolution de la présence des ravageurs, des parasites, des pathogènes dont le pouvoir d’adaptation à de nouvelles conditions dépasse celui de l’arbre sans aucune commune mesure (dispersion et reproduction),
- Le dépérissement des arbres dû aux déficits hydriques successifs,
- Les floraisons décalées,
- Les feuillaisons et le débourrage plus précoces s'exposent à d'éventuelles gelées tardives, ou à un dérèglement en raison d’hivers trop doux.
Les études de ces divers phénomènes obligent à une surveillance accrue sur une échelle locale, nationale et internationale passant par des dispositifs complémentaires comme :
- Le choix d’essences, parfois différentes, plus adaptées aux nouvelles conditions locales,
- Le retour à l’agroforesterie : Associer arbres, cultures et pâturages permet d’augmenter le stockage du carbone des sols, la production de biomasse et de bois, tout en limitant les apports d’intrants. Cela permet aussi de lutter contre la pollution, la désertification, la perte de biodiversité et améliore le paysage,
- L’innovation en matière d’utilisation de la ressource végétale, vers des technologies de pointe et les nouveaux matériaux.
Apparition d’espèces dévastatrices
Dans la première moitié du 20e siècle, l’apparition de nouvelles espèces dévastatrices de nos essences implique des questionnements sur la santé des arbres. Des populations entières de chênes, de sapins et d'ormes sont touchées et chaque décennie voit son lot de ravageurs s’installer. La surveillance de la santé des essences s’impose pour faire face et anticiper les effets du changement climatique en cours.
L’encre et le cynips du châtaignier, la suie de l’érable, la maladie des bandes rouges des peuplements de pins, la chalarose du frêne, le hanneton forestier, les chenilles processionnaires du chêne et du pin, les plantes et animaux invasifs… pour n'en citer que quelques uns.
Donnons-nous les moyens de développer, protéger et gérer le patrimoine vert et arboré de la ville : favorisons les plantations, les secteurs en fauchage tardif, la préservation des berges, réhabilitons et entretenons les espaces publics et les parcs pour les habitants et aussi pour tout le vivant. Le particulier disposant d’un jardin peut aussi, à son échelle, contribuer à cette démarche environnementale.
PARC DE L'ALEU
Cheminements rénovés pour tous
Les travaux de réfection des voies de circulation du parc de l’Aleu, destinées aux piétons et aux cyclistes, sont désormais achevés. Le dernier tronçon, reliant la rue des Écuries au parc, a rouvert à la circulation douce après deux semaines de chantier.
À la demande des familles, un cheminement a également été aménagé afin de faciliter l’accès aux différentes aires de jeux pour enfants. Prochainement, les services techniques municipaux procéderont à la réfection des deux ponts enjambant les bras de la Rémarde, garantissant confort et sécurité pour les usagers.

