10/06/2020

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Internet est un excellent outil de communication et de partage. On en connaît tous les travers, mais on ignore bien souvent la communauté des Makers qu’elle a engendré, ces nouveaux Géo Trouvetou du numérique, passés de l’ère du pixel à la réalisation d’objets bien palpables, avec pour idéologie commune, le partage des fichiers.

Le monde du Do-It-Yourself (littéralement : « faites-le vous même ») est devenu digital, et comme tout ce qui devient digital, il en ressort transformé. C’est ce que nous appelons maintenant le « mouvement des makers ». Si la définition exacte de Makers est un peu imprécise, vous pouvez l’imaginer comme « la génération de l’internet créant des choses physiques plutôt que des pixels sur des écrans ». 
Certains makers disposent d’une imprimante 3D. En cette période de crise sanitaire, toutes les précautions pour empêcher la propagation du virus sont exploitées.
Ainsi l’ICAM, école d’ingénieurs, a imaginé une poignée de porte qui s’actionne avec le coude et s’adapte aux poignées de portes existantes. 
Dans le même objectif, des visières sont également réalisables à partir d’une imprimante 3D.

Les makers : la liberté de concevoir et de partager
Imprimante 3D, mais pas que...
Le terme maker n’est pas exclusivement réservé aux usagers d’imprimante 3 D, qui confectionnent des objets en PLA, un polymère obtenu à partir d’amidon de maïs et biodégradable en compostage industriel.
Le maker est aussi l’utilisateur de machines numériques (CNC) qui permettent d’usiner différents types de matériaux. Les objets sont conçus à la maison sur ordinateur, puis produits sur une petite machine. L’objectif est de créer facilement un objet personnel ou une maquette de présentation.

Électronique libre
Le maker peut également être adepte d’électronique. Il assemble seul à partir de schémas dits ouverts, rendus accessibles à tous sur la toile. 
Car le trait essentiel qui unit les makers, reste le partage de la connaissance, le tout pour confectionner à moindre coût. 
Dans le domaine de l’électronique, les makers trouvent des idées, des plans de produits qu’ils peuvent modifier à leur guise. Internet regorge de milliers de tutoriels et cours, ainsi que de présentations de réalisations et projets menés à terme. On y trouve tout aussi bien les données pour fabriquer un pèse-ruche qu’une centrale d’intrusion avec caméra ip ou encore un arrosage automatique pour son jardin. Des lieux de discussion permettent de trouver de l’aide en cas de difficulté.

Internet : une banque de données
Le partage est mondial. Par exemple, un outil peut être conçu au Brésil pour s’adapter à une fourchette et permettre à une personne atteinte d’une pathologie particulière de porter les aliments à sa bouche de façon autonome. Cet outil est publié sur Internet avec les fichiers nécessaires à son impression en 3D. Il est alors possible de l’imprimer en France pour un proche éprouvant les mêmes difficultés.


Les logiciels libres : le code en partage
L’appellation «logiciels libres» ne signifie pas «logiciels gratuits», mais « logiciels ouverts». Le code est connu et partagé. On peut en connaître intégralement le fonctionnement interne. On peut également le modifier pour l’adapter. Le coût lié aux logiciels libres repose principalement sur l’expertise des équipes de développement et de maintenance, qui assurent une évolution régulière de ces logiciels et en font bénéficier toute la communauté du logiciel libre.
Notre commune a la volonté d’héberger les fichiers et les données de ses administrés sur des serveurs situés en France et de privilégier l’usage de logiciels libres. Raisons pour lesquelles, depuis mars 2019, le portail des outils de messagerie, d’hébergement et de partage de fichiers ainsi que de visioconférence de l’ensemble des postes informatique de la mairie est 100 % « made in France » et géré par l’entreprise française Worteks.
 
Un choix arnolphien pertinent et reconnu
Le Socle Interministériel de logiciels libres est un catalogue listant les logiciels libres recommandés aux administrations et service d’État. Créé en 2014, dans sa dernière mise à jour 2020 on y retrouve les outils mis en service à la mairie de Saint-Arnoult-en-Yvelines, à savoir : 
- Bluemind : messagerie électronique
- NextCloud : Partage de fichiers
- LibreOffice (Collabora) online : rédaction collaborative
- Jitsi : webconférence
- Rocketchat : messagerie instantanée
- BigBlueButton : logiciel de Visioconférence
- 7zip : Logiciel facilitant l’archivage des données
- OCS Inventory : Agent OCS Inventaire, télédéploiement et découverte du réseau
- Asqatasun : Vérification de la conformité de l’application aux règles d’accessibilité
- Audacity  installé sur les PC fournis aux écoles pour la manipulation de données audio numériques
- EOLE AMON  installé dans les écoles élémentaires : Pare-feu réseau et web
- Framadate, utilisé en mairie : Sondage pour trouver des dates communes
- GLPI, utilisé à la mairie : Gestion de parc et suivi d’incidents
- GreenShot : Capture d’écran
- Inkscape : Logiciel de création et traitement d’images vectorielles
- KeePass, installé sur tous les postes de la mairie : Gestion de mots de passe
- LemonLDAP : Authentification sur W’Sweet)
- LibreOffice, installé sur tous les postes de la mairie : Suite bureautique gratuite
- MariaDB, utilisé en mairie pour la base de données du logiciel scolaire et périscolaire : Système de gestion de base de données
- Notepad++ : Éditeur de texte libre générique pour windows
- PDFSam Basic : Outil de fusion, extraction et découpage de fichiers PDF. 
- Firefox Qwant : Moteur de recherche Qwant
- SutraPDF : Lecture simple de fichier PDF
- VLC, installé sur les PC fournis aux écoles : Lecteur multimédia
- WAPT Community, utilisé en mairie : Déploiement, mise à jour et suppression des logiciels et des configurations sur un parc Windows

Le saviez-vous ?
Dans sa lettre d’information de mai 2020, la société worteks annonce que la ville de Marseille a été victime en mars dernier d’une cyberattaque. Elle a fait basculer ses 8000 utilisateurs en 12 heures sur W’sweet, la solution qu’utilise notre commune depuis deux ans dans le cadre de sa politique de logiciels libres. Une belle démonstration du savoir-faire de cette société française, Worteks.