29/01/2025

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Il fait partie de ces Arnolphiens qui ont connu le centre-ville pavé. Michel Alexandre a été un acteur de la vie économique et associative de Saint-Arnoult-en-Yvelines. À la tête de la boutique d’électroménagers Extra, le commerçant dirigeait aussi une société d’électricité générale, regroupée sous la même enseigne sise 34 rue du Général-de-Gaulle, aujourd’hui entre les mains de son fils Frédéric.

Né au domicile familial en 1947, au 40 rue Charles de Gaulle, qui était alors l’une des plus grandes épiceries parmi les enseignes alimentaires que comptait la commune au milieu du siècle dernier, un Familistère, Michel Alexandre n’a jamais quitté Saint-Arnoult-en-Yvelines. Enfin presque. « J’ai vécu durant 3 ans dans le Nord à Wattignies, pour participer à la construction d’une usine de parfum pour le compte de la société Revlon de Rambouillet. Le site rambolitain est aujourd’hui propriété du groupe L’Oréal. À l’époque, l’enseigne souhaitait s’étendre, mais elle ne pouvait pas le faire sur place. Elle a donc installé une partie de sa production dans le Nord à Seclin », confiait Michel Alexandre chaudement installé chez lui ce mardi 14 janvier face à son téléviseur (acquis devinez auprès de quelle enseigne ?) pour revivre l’arrivée triomphale de Charlie Dalin sur le Vendée Globe.

Quant à la boutique familiale, Michel se souvient. « À cette époque j’étais enfant et Saint-Arnoult comptait à peine 1 000 habitants. Mais dès Pâques, chaque week-end sa population était doublée avec la fréquentation du terrain de camping. Et c’était ainsi tous les jours de l’été. Ce fut l’un des effets de l’avènement des congés payés. La ville de Saint-Arnoult était devenue la destination de très nombreux Parisiens. Cet afflux profitait bien à la boutique de mes parents ».

En 1968, Michel épouse Marie-Claude, et eurent deux fils, Christophe et Frédéric. Hormis son escapade en terre nordiste, Michel passera toute sa carrière professionnelle à Saint-Arnoult-en-Yvelines à la tête de l’enseigne d’électroménagers du village acquise en février 1976. « Marie-Claude a toujours été au magasin. À l’époque, moi je gérais la partie électricité générale. On a compté jusqu’à 9 salariés. Nous avons contribué à la réalisation de nombreux bâtiments à Rambouillet et sur ses environs », se remémore Michel Alexandre.

En parallèle de sa vie professionnelle, Michel Alexandre a toujours été un sportif fidèle à l’Union sportive, l’USSA d’aujourd’hui. « Dès l’âge de 10 ans, j’étais membre de l’Union Sportive. À l’époque, on n’y pratiquait que le football. Elle était présidée par mon père et le bureau était en très grande partie composé de commerçants de la commune. Le terrain était là où se trouve aujourd’hui le terrain synthétique. C’était une pâture en pente jusqu’à ce que l’Union Sportive fasse appel à l’entreprise Deschamps pour le niveler. Aujourd’hui encore, on peut constater que le niveau a été abaissé par rapport à la rue du Docteur Camescasse (CD988). L’Union Sportive n’avait pas les moyens de financer la fin des travaux. Ils l’ont été par les commerçants, remboursés par les bénéfices des kermesses et autres animations organisées. Les enfants, nous retirions les silex et autres cailloux apparus sur l’aire de jeu après le terrassement. Durant les travaux et en attente d’une nouvelle pelouse, nous avons joué toute une saison à Clairefontaine. Ce n’était pas encore le Centre National du Football. À ce propos, je me souviens avoir vu l’équipe de France s’entraînait parfois à Saint-Arnoult.
J’ai joué au foot à l’Union Sportive, de l’âge de 10 ans à vétéran. Ensuite je suis passé au vélo, mais toujours à l’union sportive. Je peux dire que j’ai été licencié à l’USSA de 10 à 70 ans. »


Présent aux côtés de Mme Friedrich en 1981 au moment de la création de l’ACASA, l’association des commerçants, Michel Alexandre en sera président durant 15 ans. « Au début de ma présidence, je me souviens que nous avions pris la succession de Jeanne-Marie Donavy pour l’organisation de la brocante. Chaque année nous sollicitions la mairie pour obtenir de nouvelles rues pour allonger son tracé. Ainsi nous avons atteint jusqu’à 600 exposants. Les gens étaient friands de brocantes, nous répondions à la demande. Aujourd’hui, la brocante reste l’animation phare de l’ACASA. »

Ce 20 janvier, Michel Alexandre a fêté son 78e anniversaire. Il ne parcourt plus les chantiers pour alimenter ses ouvriers, il a cédé cette partie de son activité à son départ à la retraite. Il ne s’empêche pas néanmoins de se rendre de temps en temps à la boutique. « Frédéric a su développer l’affaire. L’enseigne est connue dans les communes environnantes. La clientèle est fidèle. Elle sait compter sur un service après-vente qui répond présent ».
S’il n’enfourche plus son vélo pour prendre la route, il monte néanmoins en selle depuis chez lui sur son vélo d’appartement pour entretenir la forme et prendre dans ses bras, quand l’occasion se présente, ses trois petites-filles.