23/10/2024

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Depuis le 1er juillet, le centre de secours et d’incendie de notre commune est placé sous la direction d’un nouveau chef de centre en la personne du lieutenant Christophe Schmitt. À l’occasion de la cérémonie de passation avec son prédécesseur Alain Oliver le 15 octobre, l’Éclair est allé à la rencontre de l’officier.

Quel est votre parcours au sein du corps des sapeurs-pompiers ?
Alors que nous avions 16 ans, un ami a rejoint le corps des pompiers à Versailles ; je l’ai imité, c’était le 1er juin 1985. Nous étions pompiers volontaires. Puis à 18 ans, j’ai rejoint les pompiers de Paris pour un service long de 2 ans. Je suis devenu pompier professionnel le 1er août 1989. J’ai ensuite passé les concours en continu au fil de ma carrière pour accéder à tous les grades depuis celui de sapeur à lieutenant en 2012. De 2010 au grade de major, à 2013, j’ai été officier du centre de secours principal de Rambouillet, puis chef du centre d’intervention et de secours des Essarts-le-Roi de 2013 à 2016, avant d’être nommé officier expert prévention à Montigny-le-Bretonneux jusqu’en 2024. Je veillais alors au respect des normes de sécurité des établissements recevant du public (écoles, hôpitaux, centre-commerciaux...). À ce poste, je suis intervenu pour permettre l’exploitation de nombreux bâtiments de Saint-Arnoult : U Express, Auchan, le conservatoire, la médiathèque, les bâtiments de la petite-enfance… Depuis le mois de juillet de cette année, j’occupe donc un emploi fonctionnel de chef de centre, mais aussi un emploi opérationnel de chef de groupe lors des interventions.

Combien d’hommes et de femmes du feu compte le centre de secours de Saint-Arnoult-en-Yvelines ?
Nous disposons d’un effectif de 80 personnes, composé de 12 professionnels et de 68 volontaires. Ce qui différencie le pompier volontaire du professionnel, c’est que l’un c’est son métier, pas l’autre. Le pompier volontaire participe à des actions de sapeur-pompier, mais ce n’est pas son emploi. Pour autant, ils ont suivi la même formation, mais sur une période plus longue pour le volontaire afin justement de tenir compte de son emploi du temps professionnel. Le centre dispose de 7 pompiers de garde en permanence, prêts à intervenir. Aujourd’hui, le sous-officier de garde est un pompier volontaire. Il compte dans ses effectifs un sous-officier professionnel. En mon absence, c’est un pompier volontaire en exercice depuis plus de 40 ans à Saint-Arnoult, le lieutenant Daniel Van Duise, véritable mémoire du centre, qui assure la direction. Il n’y pas de différence entre volontaire et professionnel dans la manière de gérer le centre de secours. Il n’y en a pas non plus en intervention. Le département des Yvelines compte 1 100 pompiers professionnels et environ 2 400 à 2 500 pompiers volontaires.

Quels sont les domaines de compétences des pompiers ?
Sur le département des Yvelines nous comptons 100 000 interventions par an. Un chiffre appelé à baisser, parce que certaines interventions sont davantage dévolues au secteur privé, comme les ambulanciers et les ascensoristes par exemple. Ce n’est pas notre rôle que d’intervenir sur un ascenseur bloqué, sauf si la personne coincée est en panique. Ces missions ne sont en rien une urgence. Elles ne sont pas de nos compétences.
La priorité des pompiers reste la lutte contre les incendies.
Pour autant, aujourd’hui, sur notre secteur du Sud-Yvelines, la première cause d’intervention reste le secours à la personne : malaises, arrêts cardiaques, chutes d’une hauteur, blessures dans le cadre professionnel et domestique...
Puis vient ensuite le secours routier. Nous nous situons à un nœud de circulation formé par les autoroutes A10 et A11. D’ailleurs, il n’est pas rare que nous intervenions en lien avec nos collègues de Rambouillet et d’Ablis, puis de Dourdan pour l’Essonne et d’Auneau pour l’Eure et Loir.
Quant aux incendies, ils représentent 6 à 8 % du total de nos interventions. Dans les Yvelines, pour lutter contre les incendies, les centres de secours et d’intervention sont répartis de telle manière que les pompiers sont sur les lieux du sinistre en moins de 20 minutes.
Ces derniers temps, nous sommes intervenus également pour faire face à la détresse des populations face aux inondations.

Dans toute cette organisation, quel est votre rôle de chef de centre ?
Je veille à la pérennité permanente des effectifs opérationnels, de leur formation et de la capacité de moyens, notamment des véhicules afin d’assurer la couverture du secteur qui m’a été confié, à savoir les communes de Saint-Arnoult-en-Yvelines, Bullion, Bonnelles, Longvilliers, Rochefort-en-Yvelines, Sonchamp, Clairefontaine-en-Yvelines et Ponthévrard.
Nous sommes aussi appelés à intervenir en renfort sur d’autres secteurs.
Il est essentiel également de pérenniser la section des jeunes sapeurs-pompiers créée dans notre centre il y a 4 ans. Cette structure associative est encadrée par un responsable et une équipe pédagogique. Nous avons eu le plaisir d’intégrer en juin dernier, nos trois premiers pompiers volontaires issus de cette formation.