22/08/2024

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À tout juste 18 ans, Apolline Petrovic a vécu une expérience qu’elle n’est pas prête d’oublier et qui probablement guidera ses choix à venir, à savoir, avoir fait partie des 45 000 bénévoles présents à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, avec néanmoins la particularité d’avoir été durant ces deux semaines attachée à l’accompagnement d’un membre du Comité Olympique et donc dotée d’un accès total à tous les sites olympiques !

Notre jeune Arnolphienne a d’abord débuté l’été 2024 par l’obtention de son baccalauréat avec mention, avant de prendre part à l’évènement sportif planétaire qui ne se produit qu’une fois tous les quatre ans, mais surtout qu’une fois tous les cent ans en France, les Jeux Olympiques. Un évènement qui fera date tant son organisation et ses sites olympiques ont été unanimement salués par tous, mais qui marquera à tout jamais notre jeune représentante.
Interview !

Comment êtes-vous devenue bénévole pour Paris 2024 ? 
J’avais quelque peu oublié que je m’y étais inscrite en ligne à l’été 2022, jusqu’à être conviée à un entretien téléphonique en novembre 2023 afin de connaître mes motivations et mon niveau de pratique de la langue anglaise. C’est ensuite par mail en décembre 2023, que j’ai appris que ma candidature avait été retenue. En janvier, ma mission m’a été indiquée : je devrais accompagner les membres du comité olympique. En mars 2024, comme tous les bénévoles, je me suis rendue à la réunion d’information à la Défense Arena. J’ai reçu ma tenue de bénévole et mon badge en juillet. Ce n’est que le lendemain de la cérémonie d’ouverture, samedi 27 juillet, une fois sur place, que j’ai appris que j’étais chargée d’accompagner Lenoa Makarita, présidente du comité olympique de la république des Fidji.
Sa délégation comptait une trentaine de sportifs, notamment les deux équipes hommes et femmes de rugby à 7.

En quoi consistait votre mission ?
Je devais faciliter les déplacements de Lenoa Makarita en réservant les véhicules de Paris 2024 et l’accompagner. Ainsi, je me suis rendue avec elle dès le premier jour à l’ambassade de Nouvelle Zélande mais aussi à la loge des officiels au Stade France. J’ai assisté bien-sûr aux matches de rugby des Fidji et à la défaite des Fidjiens contre la France. Pour la petite histoire, il faut savoir que d’atteindre la finale était l’objectif de l’équipe, tant elle avait dû faire face à de nombreux problèmes au préalable. La médaille d’argent a comblé la représentante fidjienne. Je l’ai accompagnée aussi au village olympique notamment pour un rendez-vous avec le président de la République des Fidji. Ma mission durait de 9h30 à 17h30, avec un jour de repos tous les six jours. Mon badge « All Access » m’a permis de me rendre sur les tous les sites olympiques.

Quels souvenirs animent cette expérience unique ?
J’ai bien sûr croisé de nombreux athlètes au village olympique. Tous ne sont pas des vedettes, ou du moins je ne les connais pas tous. Ce sont des gens comme toute le monde. J’ai bien sûr reconnu Léon Marchand et serré la main de Florent Manaudou. J’ai assisté à trois finales de natation, dont deux de Léon Marchand. Lors du match de hand-ball féminin France- Pays-Bas auquel j’assistais, le public n’avait d’yeux depuis son téléphone que pour la finale du 200 m 4 nages de Léon Marchand. L’ambiance était folle. On hurlait durant sa course. L’arbitre du match a été amené à siffler un temps de pause. Cette réaction du public s’est reproduite à chaque finale des nageurs français, et ce quelle que soit la rencontre à laquelle il assistait. J’ai même vécu cela en plein métro. C’était génial. La communion était complète. Les passagers encourageaient Florent Manaudou lors de la finale du 50 m nage libre. Et j’en faisais partie. J’y étais.
Durant tout cette quinzaine tout le monde s’entendait bien, tout le monde était ensemble, tout le monde était solidaire. Paris montrait un autre visage. Tout le monde se parlait et personne ne s’enfermait dans son téléphone. J’avais d’ailleurs aussi l’impression qu’il y avait plus d’étrangers que de Français.
Paris était différent. J’avais le sentiment d’être dans une bulle, tout était parfait, même le métro. Il y avait de la musique et de l’ambiance partout.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
En septembre je vais entamer des études en science du langage à Tours.
Mais lors de Paris 2024, j’ai croisé beaucoup de bénévoles ayant pris part aux J.O. de Tokyo en 2021, mais surtout de Rio en 2016 et de Londres en 2012.
Alors, d’ici quelques semaines, c’est vers Milan que mon regard va se tourner. La capitale de la Lombardie va accueillir les Jeux Olympiques d’hiver en 2026, et va prochainement lancer sa campagne de recrutement de bénévoles. Une partie de moi m’incite à postuler et à garder également un œil sur Los Angeles 2028 !

​​​​​​​À l’image d’une jeune sportive, à 18 ans, une belle carrière de bénévole internationale tend les bras à Apolline.