23/05/2024
Est-il utile de rappeler la richesse du tissu associatif de notre commune ? Chacun a, ou a eu, voire aura l’occasion d’en juger pour peu qu’il recherche une activité culturelle ou sportive.
Mais pour permettre à chacun d’accéder à cette part de loisir, des femmes et des hommes œuvrent au quotidien et bien souvent dans l’ombre. Patrick Riéder est de ceux-là.
Né à Paris il y a 75 ans, fils de Christian Riéder, restaurateur de livres anciens dont l’atelier se situait rue Abel dans le 12e et de Renée, modiste, Patrick Riéder est le second enfant d’une fratrie qui compte également deux filles. Après une scolarité exemplaire (BEPC, CEP, Bac Math Elem et un BTS en électronique) complétée par des cours par correspondance et au Conservatoire National des Arts et Métiers, Patrick Riéder passera toute sa carrière professionnelle dans le monde de l’électronique médicale, essentiellement pour deux géants du secteur, Hewlett Packard et Philips. Il exercera tout d’abord en conception développement, SAV, puis à la vente avant de créer un institut destiné à la formation des clients (médecins, infirmiers, techniciens et ingénieurs) tout en poursuivant ses activités d’ingénieur consultant à travers la France métropolitaine et l’Outre-mer.
Marié en 1972, le couple s’installe à Ville d’Avray, avec l’intention d’élever leurs deux enfants, Virginie et Nicolas dans une commune la moins urbaine possible mais dotée de tous les services indispensables à la famille à savoir prioritairement des commerces et des écoles.
Après quelques années à trouver le lieu idéal, le couple s’installe en 1980 à Saint-Arnoult-en-Yvelines, où naîtra leur troisième enfant Julien. « Quand nous sommes arrivés, je me souviens m’être présenté en mairie, pour annoncer mon installation. Cela ne se fait peut-être plus aujourd’hui, mais à l’époque cela me semblait normal. Saint-Arnoult comptait alors 4000 habitants.
En 1983, on me contacte pour prendre place sur une liste en vue des élections municipales. N’ayant pas trop de temps à consacrer à la fonction d’élu, j’accepte néanmoins à la condition d’être en position non éligible. La liste remporte les suffrages des Arnolphiens. Ce sera le premier mandat de Michel Dobremelle en tant que maire. Le jeu des démissions au sein de la liste, fait qu’en 1986 j’intègre le conseil municipal à la fonction de conseiller pour succéder à M. Meurant aux commissions finances, voirie et urbanisme. J’ai beaucoup apprécié et admiré Michel Debromelle. C’était un homme très chaleureux et humain tant avec la population, le personnel communal que les élus de la majorité mais aussi de l’opposition et ce malgré les divergences inévitables. Il a beaucoup œuvré pour le canton (il était conseiller général) ainsi que pour la commune. Elle lui doit notamment la zone d’activités de la Fosse aux Chevaux, le centre commercial des Remparts avec le Cratère et ses salles de réunion, la salle des fêtes Le Colombier, l’accueil de loisirs Les Copains d’Abord et le bâtiment du conservatoire qui regroupe aujourd’hui également la médiathèque, la crèche, la mini-crèche et la police municipale. On l’appelait « le roi de la subvention », pour sa capacité à obtenir des financements. En 1989, il m’a demandé de rester sur la liste d’une telle manière qu’il m’était difficile de refuser. Je l’ai suivi également pour les mandats suivants, 1995 et 2001. Ce fût comme conseiller délégué au commerce, à l’artisanat, à l’industrie et au transport, avant d’accepter la fonction d’adjoint aux finances pour le dernier mandat. J’ai ainsi participé au développement de notre commune par les fonctions qui m’étaient attribuées ».
En parallèle à sa vie d’élu, Patrick Riéder s’est consacré à la vie associative de la commune. « Également élu, Emmanuel Chevalier avait lancé l’idée de redonner à Saint-Arnoult l’identité viticole qu’elle avait perdue au début de XXe siècle. L’association Le Sarment Arnolphien a donc été créée en 2001. Membre fondateur, j’en ai été vice-président jusqu’en 2018. La commune ayant alloué un terrain, nous avons planté 1260 pieds de Chardonnay. Depuis quelques années, j’ai passé la main, car de mon point de vue il faut savoir laisser la place pour assurer la pérennité d’une association. Aujourd’hui, je suis un simple membre actif du Sarment ».
Dès son installation en 1980, Patrick Riéder s’est également intéressé à l’histoire locale. « Curieux d’en savoir plus sur la commune dans laquelle j’avais installé ma famille, je me suis rapproché de la Société Historique avec la prudence de ne pas trop m’investir faute de temps. Mais rapidement, Jean Serrano, son président, m’a demandé de l’aider à dynamiser la structure. J’ai tout d’abord assisté et participé aux réunions et manifestations, avant d’en devenir l’un des vice-présidents au début de la présidence de Jean-Claude Houssinot. Cela m’a amené à prendre part à l’amélioration et à l’animation du musée des Arts et Traditions Populaires du Moulin Neuf. Citons par exemple le déplacement de la Forge Thauvin du 16 de la rue du Général de Gaulle à la cour du Moulin Neuf que j’ai organisé grâce au concours efficace de la mairie. Par ailleurs, mes recherches aboutissant à l’écriture d’articles pour le bulletin semestriel, à la rédaction d’un livre sur l’ancienne ligne de chemin de fer Paris-Chartres ou quelques pages d’un autre livre, représentent un travail passionnant ayant pour objectif de faire connaître le passé au plus grand nombre.
Depuis le 2 décembre 2023, à sa demande et suite au vote en assemblée générale, j’ai succédé à Jean-Claude Houssinot dans le but de relancer les activités de la Société Historique, interrompues depuis la crise du COVID. Cette décision ne fût pas simple, car comme pour le Sarment Arnolphien, j’estime qu’il faut savoir céder la place à des personnes plus jeunes pour assurer le relais.
L’un de mes objectifs est donc de trouver très rapidement un successeur. L’appel est lancé.
Aujourd’hui, le Moulin a rouvert ses portes au public chaque dernier dimanche du mois. Une salle est disponible pour accueillir des expositions en lien avec l’Histoire. Par ailleurs, Je souhaite créer un site internet, développer des synergies avec les associations historiques voisines, améliorer le musée et relancer les rencontres avec les 5 autres communes de France dénommées Saint-Arnoult », ambitionne Patrick Riéder qui aura aussi œuvré aux activités des jumelages de la commune avec Freudenberg et Terras de Bouro.
Pour venir épauler Patrick Riéder et les membres de la Société Historique faites-vous connaître à l’adresse riederpatrick@orange.fr. Il est essentiel de prolonger les années d’engagement de nos prédécesseurs.