21/12/2023

Portrait.jpg
Il faut parfois être tombé dedans tout petit ou alors rencontrer LA bonne personne ou être confronté à une situation pour nous prédestiner à la carrière que nous menons. C’est un peu tout cela en même temps qu’a vécu Matthieu Le Hoenen, tout juste 25 ans, illustrateur. 

L’Éclair est allé à la rencontre de Matthieu Le Hoenen à l’occasion du dernier salon du livre de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Le jeune homme a pris son destin en main pour mener une carrière d’illustrateur. Une vocation construite très tôt par un handicap physique révélé à la naissance et qui l’empêchera de se mouvoir librement. Faute de pouvoir gambader, c’est sur le papier au travers du dessin que l’enfant s’évade. Ses sorties se résument à des visites quotidiennes chez le kiné et à l’hôpital une fois par semaine. Pour le soustraire à son parcours médical, très tôt sa mère amène son fils tantôt au cinéma, tantôt au théâtre ou encore au musée. « Maman m’a ouvert à l’art sous toutes ses facettes. Comme je dessinais toujours, à 6 ans, j’ai rejoint un club de dessin. Les cours se tenaient au Moulin-Neuf. Je me souviens avoir gagné un concours. Il fallait dessiner l’étang de l’Aleu. Je devais être le plus petit parmi les autres concurrents. C’est du moins l’idée qu’il m’en reste. Ce qui est sûr, c’est que j’étais très fier de cette victoire », se remémore Matthieu. L’année suivante, il rejoindra une autre association de dessin à Dourdan. « Johanna, l’animatrice m’a beaucoup marqué. Elle avait une vision de l’art et une façon d’en parler très généreuse. Elle nous amenait souvent au Centre Pompidou. Aujourd’hui, mon musée préféré. Avec Johanna, j’ai testé plusieurs outils et différentes techniques : peinture, fusain, pastel, aquarelle, crayon… », détaille Matthieu. Les années collège marqueront une pause dans la pratique associative du dessin pour s’essayer à la guitare et au judo. « À la maison sur mon temps libre, j’ai toujours dessiné tout et rien. J’ai apprécié les cours d’arts plastiques au collège. D’ailleurs j’aurais bien imaginé un emploi du temps consacré uniquement à cette matière. Il en a été de même au lycée Bascan, au point de ne pas trouver ma place dans l’enseignement des autres matières. J’ai alors rejoint le lycée Saint-Martin de Palaiseau pour m’orienter vers un Bac STD2A (Sciences et Techniques Des Arts Appliqués). J’y ai certes retrouvé les matières d’enseignement général, mais surtout deux à trois jours par semaine d’ateliers autour des différents pôles du design, ce qui m’a permis d’approcher l’architecture, la scénographie, le graphisme, la mise en page, la typographie… tout un univers que j’ai adoré. J’ai d’ailleurs obtenu mon bac avec mention grâce au projet d’atelier. J’ai ensuite poursuivi mon cursus à Meaux en BTS Design d’Espace. Ce qui m’aura le plus inspiré ont été l’architecture, l’urbanisme et le paysagisme, tout ce qui a trait à la ville ou à un lieu. J’ai apprécié travailler sur des projets concrets d’aménagement d’espace. La ville de Meaux aura été durant deux années le théâtre de mes études. Ce qui m’a plu dans les projets, c’est le travail autour des visuels de représentation des projets, afin de donner envie aux clients », détaille le jeune arnolphien. Le BTS en poche, il ne retrouvera pas ce réalisme à l’école d’architecture de Rennes. « Les projets étaient fictifs, sans réellement d’attente et sans intégration dans la vraie vie. J’avais l’impression que mon travail n’avait pas de sens. Il n’y avait pas client, pas de demande et donc pas d’attente ». L’étudiant n’ira pas aux termes de ce cursus et rentrera à Saint-Arnoult-en-Yvelines en 2019. Les confinements successifs l’amènent à diffuser ses dessins sur Instagram. « J’ai posté tous les jours mes dessins. Les gens ont apprécié, ils se sont montrés réceptifs et cela a généré des demandes de projets d’illustrations pour un anniversaire, pour décorer le mur d’une chambre, mais aussi des illustrations pour le Livre de Poche (Les mémoires d’une fourmi de Bernard Weber), pour le magazine VEIR (une pleine page illustrée sur « l’été au potager»)… Je travaille essentiellement autour de petits personnages, appelés “grouillots”, qui viennent de mes années d’études en architecture, en les emmenant dans un univers coloré et onirique. La nature et l’astrologie sont quelques-unes de mes sources d’inspiration ». 

D’autres projets, ayant fait appel au talent du jeune illustrateur arnolphien seront prochainement édités.

Et vous, quels sont projets ? Parlez-en à Matthieu. Il saura vous écouter et répondre au mieux à votre demande pour mettre en avant votre entreprise via le dessin, réaliser des fresques murales et bien d’autres illustrations quelle que soit l’occasion.  

Retrouvez l’univers et le contact de Matthieu Le Hoenen sur matthieulehoenen.com