Histoire

Il est certain qu’aux temps médiévaux, le Diable a hanté avec prédilection la forêt de Rambouillet dont les taillis épais étaient particulièrement propices aux sabbats des sorcières. En divers points, le diable donne son nom tantôt à une fourche, tantôt à un pont. Notre église n’est pas en reste pour témoigner de cette présence maléfique dans l’esprit des habitants de l’époque.

La croyance aux forces du mal n’est pas le privilège de nos ancêtres. Elle est encore bien d’actualité à notre époque. Ainsi en 2017, le Père Emmanuel Coquet, secrétaire général adjoint de l’épiscopat, assure que près de 2 500 demandes d’exorcisme arrivent chaque année dans les diocèses d’Île-de-France !...

Avant de décider un exorcisme, l’Église catholique fait appel à des experts psychiatriques pour évaluer si la personne aurait plutôt besoin de soins médicaux.
Mais revenons à notre église Saint-Nicolas et aux traces encore présentes et témoins de ces peurs.

La tête hideuse 
Lors de sa restauration en 1971, on retrouva dans le sol de notre église, au niveau de la croisée du transept, une tête en pierre sculptée datant de l’église primitive, dite « Tête Hideuse » représentant Satan, semblable à celle que l’on peut voir à la cathédrale de Chartres. Depuis, cette tête a été scellée sur le mur du bas-côté sud.
 
Le Dragon 
D’après l’apocalypse, le dragon, en réalité le serpent, est identifié à l’ange déchu. L’imagerie populaire le représente souvent avec sept têtes, symbolisant l’armée de Lucifer. Dans la chapelle dite de « Saint Arnoul » de l’église paroissiale, à l’extrémité du bas-côté nord, un tableau de Libour, élèves du peintre David, datant de 1822, représente l’épisode du terrassement du Dragon par l’évêque Arnoul, au pied du prélat, revêtue de l’habit de nonnes, Scariberge assiste à la scène. Cela se passe en Espagne, lorsque le roi hispanique demande à Saint Arnoul d’anéantir le dragon. 

Source : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.