27/09/2023

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Le mois dernier, l’Éclair reprenait les écrits GRC tirés de son ouvrage « Histoire de Saint-Arnoult » (1932) pour tenter de retrouver l’origine du nom de la ruelle Triquedame. Ces initiales ont amené la rédaction de votre magazine municipale à retrouver l’identité de cette mystérieuse personne et pour cela de plonger à nouveau dans les ouvrages de la Société Historique. 

L’imprimerie Pierre Amelot à Brienne (Eure) a édité en 1932 l’ouvrage intitulé « Histoire de Saint-Arnoult » signé des seules initiales GRC. Qui avait bien pu écrire cet ouvrage ? Même la dédicace de l’exemplaire adressé à Monseigneur Roland-Gosselin, évêque de Versailles avait été signé des trois lettres. Seule la préface rédigée par l’évêque indiquait qu’il s’agissait d’une femme : « Vous avez été bien inspirée… Je vous félicite, Madame… ». Durant 73 ans, le mystère est resté entier. 
Le dossier piétinait, jusqu’à la visite du Moulin Neuf par un groupe de touristes en 2005. Au moment de partir, une visiteuse âgée mais très alerte vint voir Jean-Claude Houssinot, le président de la Société Historique. Elle voulait faire don au musée d’art et traditions populaires (Le Moulin Neuf) de l’écharpe de Maire de Saint-Arnoult-en-Yvelines (1895-1896) et des palmes académiques de son arrière-grand-père, Charles Henri Courcelles. Rendez-vous est pris à Saint-Germain-en-Laye pour recevoir les précieuses reliques. 
Lors de cette réception, cette charmante dame, du nom d’Yvonne Breton, évoqua son enfance au Moulin de Nuisement, propriété de sa mère dans les années 1930. Elle fit l’éloge de sa maman et de son arrière-grand-père. Tous les deux aimaient l’histoire locale. Elle dévoila le nom de sa mère : Georgette Robertet-Courcelles : G.R.C.
Après quelques questions Yvonne Breton confirma que Georgette Robertet-Courcelles avait bien écrit l’ouvrage en question. G pour Georgette son prénom, R pour Robertet, le nom de son père et C pour Courcelles, le nom de sa mère - L’enquête G.R.C. avait sa réponse. 
En 1932, GRC et son mari Pierre Barbier officier de marine sont contraints de vendre le Moulin de Nuisement et abandonnent Saint-Arnoult. Cet ouvrage est un discret souvenir laissé à son ancienne ville. La concession acquise au cimetière de Saint-Arnoult en 1934 resta vide, la famille préférant une nécropole parisienne. 

Source : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.