23/08/2023

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L’eau est source de vie. Les sécheresses successives la mettent en danger. Les végétaux sont les premiers à en souffrir. Ce sont pourtant eux qui ont la faculté de la retenir. Pour notre propre survie, il faut trouver les moyens de préserver nos arbres.

Depuis deux ans, notre commune a pris le parti de suivre les préconisations de lutte contre la chaleur en ville en plantant de nouveaux arbres. Pour assurer leur survie par le développement de leurs racines, ces sujets de 10 ans d’âge doivent être arrosés régulièrement au cours des 3 années qui suivent leur plantation. L’an passé, la restriction de l’usage de l’eau interdisait leur arrosage. Une dérogation a néanmoins été accordée par le préfet. 
Pour notre commune l’arrosage avec les eaux en sortie de station d’épuration aurait été bienvenue puisque cette source est régulière. En dehors des périodes d’étiage bas de la Rémarde, ces eaux auraient pu être stockées pour être disponibles en période sèche.
Malheureusement, si les pouvoirs publics incitent à créer des îlots de fraîcheur et à végétaliser les espaces urbains, chacun sait qu’il sera nécessaire de pouvoir arroser les plantations et en particulier les jeunes arbres. Car même si les végétaux choisis sont résistants, toute nouvelle plantation nécessite un arrosage pour le placement des racines et la bonne hydratation de la plante. Pas d’eau : pas d’arbre… Pas d’arbre : pas d’eau !

Sur l’usage de l’eau en sortie de station d’épuration, la réponse du SEASY est claire :
Si tout le monde s’accorde sur le fait qu’il s’agit d’une bonne idée, compte tenu du contexte climatique actuel et des restrictions d’eau qui se sont imposées et s’imposeront à nous, le législateur ne nous facilite pas la tâche et il est très compliqué d’obtenir les autorisations nécessaires. En effet, ce dossier doit faire l’objet d’une demande officielle auprès de la Police de l’Eau. Le dossier d’autorisation doit comprendre :
- La lettre de demande identifiant les parties prenantes et le document prévoyant leurs engagements et obligations réciproques (le projet de convention doit fixer les périodes d’utilisation, quantités utilisées, modalités de transport, conditions d’utilisations, …)
- La description du milieu recevant les eaux usées traitées antérieurement au projet et la description détaillée du projet d’utilisation
- Une évaluation des risques sanitaires et environnementaux et des propositions de mesures préventives et correctives pour maîtriser et gérer ces risques
- La description détaillée des modalités de contrôle, de surveillance, d’entretien et d’exploitation des installations de traitement des eaux usées et des installations qui recevront les eaux usées traitées
- Les informations sur les conditions économiques de réalisation du projet
- La description des informations qui seront enregistrées dans un carnet sanitaire ainsi que les modalités de transmission des données au préfet.
Outre les difficultés à monter un tel dossier, les services de l’État nous ont d’ores et déjà informés qu’il ne serait pas possible d’avoir une autorisation pour l’été prochain.
De plus, l’irrigation de cultures et espaces verts à partir des eaux usées traitées est interdit à l’intérieur d’un périmètre de protection rapprochée de captage d’eau : cela exclut donc une grande partie de la commune de St-Arnoult concernée par deux captages.


La solution : récupérer l’eau de pluie
Devant cette impasse, la commune a donc décidé de collecter une partie de l’eau de pluie de la toiture des courts couverts de tennis. Les Arnolphiens ont été au nombre de 123 à plébisciter ce projet présenté au budget participatif écologique de la région Île-de-France, dans le but qu’il soit financé à hauteur de 10 000 € par la région. Cette réserve d’eau de 11 m3 revient à 17 806,37 TTC.  

Des essences adaptées au changement climatique
Les plantations sur notre commune sont choisies en fonction de différents critères : la conformité aux recommandations du Parc Naturel Régional, la localisation, le substrat, la résistance aux périodes de sécheresse mais aussi aux périodes de gel. 
Ainsi nous n’avons pas utilisé les balconnières depuis 2 ans, nous n’avons pas replacé les suspensions florales en centre-ville qui ont été enlevées l’an dernier précocement suite à l’interdiction d’arrosage. Le budget consacré aux plantes annuelles est extrêmement réduit et les végétaux vivaces sont privilégiés 
Les futurs aménagements floraux à l’étude tiendront compte de la possibilité d’innover avec des végétaux moins classiques pour notre région. 
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Les éléments du récupérateur d’eau sont arrivés.
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À l’avenir, il va falloir envisager une nouvelle végétation pour notre territoire, à l’image du grenadier.