30/05/2023

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Plusieurs définitions existent pour le terme Bourdalouë, dont une très sucrée. Mais celle qui nous intéresse ce mois-ci tire son origine de Paul Adrien Bourdalouë (1798-1868), conducteur des Ponts et Chaussées.

Paul Adrien Bourdalouë, ingénieur et topographe français, a mis au point le nivellement orthométrique, autrement dit cette mesure qui permet de donner l’altitude d’un point géographique par rapport à un niveau zéro. Ce niveau zéro a été arrêté au trait 0,40 m de l’échelle de marée du port de Saint-Jean à Marseille.

De 1857 à 1864 il a ainsi mis en place, de Calais à Marseille, un réseau de nivellement de précision couvrant tout le territoire français, soit 15 000 points. Dans chaque commune traversée ont été scellés sur les murs des façades de bâtiments publics ou des parapets de ponts, des repères cylindriques en fonte appelés « Bourdalouë ».

D’autres campagnes ont permis de compléter ce maillage du territoire, notamment de 1884 à 1922, mais également de 1962 à 1969 par l’institut Géographique National (IGN) avec 450 000 nouveaux repères.
Ont alors été scellés des nouveaux « macarons de fonte », plus petits que les « Bourdalouë », ce qui leur vaut l’appellation de « faux Bourdalouë ».

Malgré l’avènement du GPS, les géomètres sont amenés encore aujourd’hui à se référer à ces points de nivellement.
Les points de nivellement arnolphiens se situent :
1. Monument aux Morts
2. Rue du Bon Saint-Arnoult sur le parapet du pont
3. L’église
4. Carrefour de Sonchamp ( 2 rue Poupinel)
5. Carrefour de Dourdan
6. Villeneuve (pont de l’ancien chemin de fer)
7. Au Goulet (pont)
8. Au Goulet (aqueduc-puisard)

Quant aux plus gourmands des lecteurs de l’Éclair, allez jeter un œil à la recette du Bourdaloue. (Sans tréma cette fois).

Source : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.