24/08/2022

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Après le serpent, le renard et le papillon lors du numéro précédent de l’Éclair, attardons-nous ce mois-ci sur le renard et le bouc.

Au siècle dernier, dans une école se trouvent un instituteur et trois élèves. L’un d’origine grec, le second né à Château-Thierry et le troisième de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
L’instituteur demande aux trois élèves ce que leur inspire le titre : le renard et le bouc.

Le premier élève se rappelle que le Grec Esope a écrit la fable suivante : « Le Renard et le Bouc ayans grande soif, descendirent dans un puits, où ils eurent bien beu, il ne fut plus question que de s’en tirer. Le Bouc en estoit dés-ja fort en peine, et regardoit de tous costez lors de que le Renard luy dit : Prends courage, mon bon amy, je vien de m’adviser d’une invention, par le moyen de laquelle nous pourrons tous deux sortir d’icy. C’est, qu’il te faut tenir debout, et t’appuyer contre le mur de tes deux pieds de devant, puis joignant le menton à ta poictrine, tu baisseras un peu des cornes où je monteray le long de ton échine, et ainsi m’estant sauvé, je te mettray dehors par apres…

… et le seconde élève de poursuivre que Jean de la Fontaine, né à Château-Thierry, a inventé une fable similaire : … Par ma barbe, dit l’autre, il est bon ; et je loue les gens bien sensés comme toi. Je n’aurois jamais, quant à moi, trouvé ce secret, je l’avoue. Le Renard sort du puits, laisse son compagnon, et vous lui fait un beau sermon pour l’exhorter à patience. Si le ciel t’eût, dit-il, donné par excellence, autant de jugement que de barbe au menton, tu n’aurois pas, à la légère, descendu dans ce puits. Or, adieu, j’en suis hors : Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts : Car pour moi, j’ai une certaine affaire qui ne me permet pas d’arrêter en chemin. En tout chose il faut considérer la fin ».

Le troisième élève de Saint-Arnoult-en-Yvelines relata que le 4 juin 1961, sa communion solennelle fut célébrée par l’abbé Leboucq, alors curé de Saint-Arnoult-en-Yvelines, en même temps que l’évêque de Versailles, Monseigneur Renard !

Pour la célébration de la confirmation, Monsieur Renard et l’abbé Leboucq furent réunis dans l’église de Saint-Arnoult, et pour contredire le récit précédent, ils considèrent la fin de toutes choses, et furent solidaires.

Source : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.