22/11/2024
Notre portrait du mois est discret et pourtant sa passion pour l’image rend ses réalisations visibles par tous, sur les écrans, des plus petits de nos smartphones aux plus grands des salles de cinéma.
Le hobby initial de Didier Paradis est la photo de studio, celle dont on maitrise toutes les constantes : le cadre sobre du lieu, la lumière et dans une moindre mesure, le sujet. Notre homme est perfectionniste. À l’heure du tout numérique, il passera encore des heures à « développer » la photo de portrait ou de plein pied. Comprenez par-là, que la moindre imperfection sera chassée et retouchée numériquement pour obtenir le cliché parfait à ses yeux.
Cette passion, il souhaite la partager et se tourne alors vers les clubs photos de la région. « Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais dans les clubs des alentours. Il y avait soit trop de théorie et pas assez de pratique ou alors ils se destinaient à préparer des concours. Ce que je recherchais, c’était un lieu où chacun pouvait partager son savoir ». C’est donc ainsi qu’il créé en 2011 à Saint-Arnoult-en-Yvelines l’association Photosphère. Le succès est immédiat, l’effectif du club monte très vite à 70 adhérents. Tous les genres cohabitent et chacun détaille son savoir photographier en studio, les animaux, les spectacles, les étoiles, le sport, le light-painting, la goutte d’eau…, un vaste univers passionnant.
Les appareils photos d’aujourd’hui permettant également de filmer, on lui demande alors un jour de convertir son appareil en caméra pour enregistrer une pièce de théâtre amateur dans le cadre d’un projet scolaire mais aussi dans le cadre des spectacles de fin d’année du conservatoire Gabriel Fauré.
Ainsi, durant 6 à 7 ans, Didier fait cohabiter dans son quotidien photo et vidéo, jusqu’à ce que la vidéo pour rendre service devienne de la vidéo pour se faire plaisir à lui-même.
Plus question de suivre le déroulé d’une représentation mais bien de créer son propre scénario et de s’essayer à la création de court-métrage.
Ses tournages de spectacle de danse et de théâtre lui ont permis de découvrir tout un univers dans lequel gravitent comédiens et techniciens amateurs.
C’est ainsi qu’en avril 2018, entouré de 6 comédiens et autant de techniciens et après une semaine de tournage, il réalise « Mauvais choix », un premier court métrage de 13 minutes.
Puis en décembre de la même année, il prend part au Nikon Festival. « Sur un thème imposé, il s’agit de créer un court métrage de deux minutes et vingt secondes. Ce n’est pas très long et gérable par un amateur sans besoin d’avoir recours à une grosse production ».
Le plaisir de concevoir est tel, que Didier réalise ainsi pour son plaisir, sans les diffuser, des vidéo-clips sur des chansons dont le thème est sujet à interprétation. Il met ainsi en images des paroles selon son propre ressenti et son propre scénario. « J’aime mettre en images ma propre interprétation des paroles ».
Pour autant Didier n’a pas abandonné les captations des spectacles. Et son savoir-faire est partagé chaque année à des centaines de familles des deux sections de danse du conservatoire Gabriel Fauré, celles de Saint-Arnoult et de Rambouillet, mais aussi du conservatoire de Chartres. Didier réalise le teaser et la captation souvenir de chacun de ces galas de danse proposés à chaque famille. Une réalisation toujours bénévole, au profit des associations de parents d’élèves.
48 heures de partage
Le partage reste le moteur de Didier. Ainsi les 19 et 20 octobre derniers, c’est entouré de comédiens amateurs, du jeune Arnolphien et réalisateur averti Florian Pinard, du vidéaste indépendant Kévin Taurin mais aussi de deux élèves du lycée Bascan avides de découvrir l’univers du cinéma, que Didier s’est lancé le défi de participer au concours international "48 h film project".
Le principe est simple. Il s’agit de réaliser un film en 48h ! Le thème est tiré au sort le vendredi à 19h30 à la mairie de Paris 15e, puis le nom et la profession d’un acteur, une phrase du scénario et un objet sont imposés. L’équipe doit remettre physiquement son court-métrage le dimanche toujours à la mairie du 15e à 19h30 au plus tard. Ce concours international se déroule dans plus de 130 villes dans le monde. Le 15 décembre 2024, les 17 meilleurs courts-métrages franciliens sur les 107 réalisés seront désignés pour une finale nationale. Plusieurs villes de France prennent part également à ce concours. Les 15 meilleurs films français seront présentés à la grande finale internationale qui se tiendra à Seattle en 2025, le Filmapalooza.
Les films franciliens seront projetés le 15 décembre pour une séance publique au cinéma « Le grand action » à Paris 5e. Gageons que le film tourné à Saint-Arnoult dans la nuit du 19 au 20 octobre sous le titre « Un bon moment » soit retenu par le jury.
L’an passé, Didier avait obtenu le Prix de la meilleure intégration de la phrase pour le court-métrage « Mes compliments au chef ». Le 5 octobre dernier, il s’était vu remettre le Prix du jury au festival du film de la Vallée de Chevreuse pour son film d’animation « Oppression ».
Les cinéphiles arnolphiens ont régulièrement le plaisir de se voir proposer la projection d’un court-métrage de Didier Paradis en ouverture de certaines séances.
Par le biais d’un film d’animation Didier s’invitera, mais toujours dans l’ombre de la salle, en juin 2025 sur la scène de la Lanterne à l’occasion du gala de danse du conservatoire Gabriel Fauré. « Les danseuses et danseurs seront appelés à interagir avec les petits robots du film d’animation projeté en arrière-plan de la scène dans un décor qui rappellera celui des abords de la Lanterne.
Avide de partage, Didier Paradis reste à l’écoute de toute personne ayant un projet audiovisuel auquel il pourrait apporter sa contribution.
Contact : didier.paradis@free.fr