22/05/2024
En 1909, la diligence sort du 40 rue Charles-de-Gaulle, l’emplacement actuel de Saint-Arnoult Auto École. À l’époque, il s’agissait d’une auberge dénommée « Au rendez-vous des cyclistes ». Sur cette carte postale, les chevaux tirent une voiture sur laquelle est indiqué : Rochefort - Bonnelles. L’hôtel était un relais et possédait écuries et remises. À côté, la maison Plessis vendait tout pour « la bicyclette ».
Le siècle dernier connut dans notre ville a peu près toutes les différentes sortes de moyens de transport : du char à banc au train, de la diligence à l’autocar, de la charrette à bras ou à cheval aux voitures automobiles.
Les transports en commun furent l’une des préoccupations du conseil municipal. En 1897, M. Camescasse demande que « la voiture publique » de Saint-Arnoult à Limours soit munie d’une « boîte mobile » entre Saint-Arnoult et Rochefort, aller et retour, comme pour l’autre partie de son trajet Rochefort-Limours.
Le grand-père Bougas de son côté assurait le service Saint-Arnoult-Dourdan avec deux mulets et un « char à banc ».
La même année, on parle du chemin de fer Paris-Chartres par Saint-Arnoult et Gallardon, engendrant un long roman feuilleton qui se termina en 1931 ; on parle également d’un projet de tramway Rambouillet-Etampes par Saint-Arnoult. L’idée avorta, mais fut remplacée en 1934 par un service d’autobus (société Bougas) Saint-Arnoult-Rambouillet.
On fit des essais de micheline sur pneus entre Saint-Arnoult et Rochefort, qui se terminaient parfois par des déraillements !
Mais le transport ferroviaire n’eut pas d’avenir à Saint-Arnoult. Il fut d’ailleurs, l’un des facteurs qui contribua à la diminution d’activité dans la commune au début du siècle. La ligne Paris-Chartres après quelques rebondissements fut définitivement supprimée. Quant aux lignes de Montparnasse desservant Rambouillet et Austerlitz vers Dourdan, elles ruinèrent notre commerce de messagerie et de routage.
L’automobile connut dans le village un engouement certain. A. Jonot acquit la première voiture du pays : une Renault.
Le fils de Marcel Houdin avait collaboré à la réalisation de la Torpedo en bois et simili cuir. Le conseil municipal avait demandé d’interdire les trois courses et essais d’automobiles sur la route de Saint-Arnoult à Dourdan.
Enfin le même conseil confirma la limitation de vitesse des voitures automobiles dans la traversée de l’agglomération à 10 km à l’heure pour les poids lourds et 20 km pour les autres véhicules, conformément à la circulaire du ministère de l’Intérieur du 30 juin 1926.
L’aviation ne fut pas oubliée ! MM. Legrand, Saucias et le docteur Arsonneau, avaient décidé de construire un « pou du ciel ». Malheureusement ce petit avion capota dans la plaine d’Ablis.
De son côté, le fils Houdin faisait partie de l’équipe qui élabora les plans d’un prototype d’autogire qui fit un bon de 25 m puis s’écrasa, lui aussi, à Issy-les-Moulineaux. Marcel Houdin père, qui travailla chez Renault, contribua à la fabrication de planeurs entièrement en bois.
Après la guerre, le car Citroën de la CGEA assurait le transport en commun.
Si aujourd’hui Saint-Arnoult n’a plus de train et vraisemblablement n’en aura jamais, des navettes et cars permettent aux Arnolphiens de se rendre aux gares les plus proches. Le TGV passe avec un peu de bruit sur le territoire de la commune mais ne s’y arrête pas. Quant aux voitures elles s’engouffrent sur les autoroutes A10 et A11 soit pour aller travailler vers Paris, soit pour aller s’évader vers la Province.
Source : Ouvrages de la Société Historique et Archéologique de Saint-Arnoult-en-Yvelines.